Anecdote de Bus #3

Il est de notoriété publique que j'affectionne particulièrement les transports en commun, parce qu'ils me permettent de zieuter les beaux garçons qui s'y trouvent. Eh bien, imaginez-vous donc que je ne suis pas la seule à adopter la stratégie "Touver votre âme soeur dans l'autobus", les attardés mentaux aussi!

J'étais donc assise confortablement, perdue dans mes pensées quand:

Gros Pas vite Louchant, Articulant Mal et Manifestement Ne Connaissant Pas l'Existence du Shampoing (en touchant mon bras) : Stu pour l'automne où l'hiver?

La Libertine (me retournant vers lui et découvrant son affreux visage poilu): Quoi?

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : TON MANTEAU, stu pour l'automne ou l'hiver?

L.L. (décidant d'être gentille et de lui faire la conversation sur ton infantilisant): C'est pour l'automne. :)

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : Ah! C'est pas assez chaud pour l'hiver?

L.L. : Non, c'est un peu frais pour l'hiver.

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : C'est quoi ton nom?

L.L.: La Libertine, et toi?

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : Jonathan. T'as tu un chum?

L.L. : Oui :) [à tous les beaux garçons qui lisent ce blog et fantasment sur moi: je suis célibataire]

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : C'est quoi son nom?

L.L. : Alexandre! [à tous les attardés qui lisent ce blog et fanstasment sur moi: mon chum s'appelle Alexandre et est vraiment possessif]

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : T'as quel âge?

L.L. : 20 ans

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : T'es née où?

L.L. : À Chicoutimi. Toi?

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : Sherbrooke.

L.L. : Ah! C'est une belle ville ein!

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : T'es à l'université?

L.L. : Oui. (sur ce, je me retourne)

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : T'en as tu un pour l'hiver?

L.L. : Oui.

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : Il est en quoi?

L.L. : Euh bin, en nylon, là c'est un beau gros manteau d'hiver! MAIS TOI, t'en as tu un manteau d'hiver?

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. (ignorant ma question) : J'me cherche une amoureuse.

L.L. (toujours sur un ton infantilisant) : Ouin, bin dans un bus, ein, c'est pas la meilleure place.

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : C'est quoi ton nom de famille?

L.L. : Tremblay.

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : (regard vide, pause) On pourrait s'appeler!

L.L. (en m'excusant presque) : Mmm, j'pense pas que ce serait une bonne idée, j'ai mes affaires, pis j'ai pas vraiment le temps qu'on s'appelle. (Malaise, je me retourne)

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : J'vais arrêter de t'achaler.

L.L. : Bin non! C'était l'fun jaser avec toi, ein, t'as eu du plaisir? (Image mentale qui me vient à l'esprit au moment où je lâche ça: G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. fourrant, eurk.)

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : (Silence)

L.L. : De toutes façons, j'débarque bientôt.

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : Où?

L.L. : En haut de la côte, là.

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : Tu t'en vas où?

L.L. : Je m'en vais chez moi.

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : C'est où que tu restes?

L.L. (pointant vaguement) : Par là. (le bus arrête un arrête plus tôt que le mien) Bon! C'est mon arrêt, moi. SALUT LÀ!

G.P.V.L.A.M.M.N.C.P.E.S. : Saluut!

***

Vous auriez dû voir les regards de condoléances qui se dirigeaient vers moi, c'était vraiment drôle. Surtout que je vous ai pas fait part de toutes les fois où je l'ai fait répéter parce que j'comprenais rien de ce qu'il disait. Pis j'ai remarqué aussi, dans le milieu de la conversation (si on peux appeler ÇA comme ça), qu'il avait un espèce de verrue mauve à la place de l'oreille pis un petit trou difforme plus bas, près du cou, qui devait être l'oreille en question.

Mais bon, ma B.A. de la journée est faite, j'ai pu me permettre un peu de sucré en arrivant ;)